lundi 25 novembre 2013

LE BON WEEK-END DES TERRES GRAVÉES


Quand Renaud Perrin, parrain des Bons Week-Ends, invite Matieu Z., ça donne un dixième épisode intitulé le Bon Week-End des Terres gravées. Une rencontre autour de deux projets de livres. D’un côté “L’Enfer vert”, une bande dessinée “home made” par Matieu Z. entièrement imprimée en linogravure, sérigraphie et pochoir. En face, “Des deux côtés du monde”, un album jeunesse écrit par Susana Robledo et illustré en gravure sur bois par Renaud Perrin, livre publié aux éditions Rue du Monde.


L’exposition présentera principalement les planches imprimées de ces deux ouvrages mais également des petits volumes, des images et des livres imprimés en tirage limité, sérigraphies et gravures, réalisés par Renaud et Matieu.



Des courts métrages réalisés par Renaud seront projetés et autre particularité de ce N° 10, c’est un cabinet “très curieux” où seront présentés de petits formats sérigraphiés de la collection “Cul béni”. Je ne vous en dis pas plus.

L’exposition a lieu les samedi 7 et dimanche 8 décembre 2013 de 12 h à 19 heures et le vernissage le vendredi 6 décembre à partir de 18 heures, une séance de signatures est prévue, en partenariat avec La Réserve à bulles. C’est toujours chez Arno Célérier et Hélène Göhring au 41, rue Jean de Bernardy dans le 1er arrondissement de Marseille.

Ce Bon Week-End des Terres gravées est bien une rencontre. Deux histoires, deux regards sur la découverte du Nouveau Monde par les Européens au début du XVIe siècle.
“Des deux côtés du monde”, présente les itinéraires croisés de Marcos, jeune berger espagnol, et de Jonok, enfant de pêcheur de Patagonie à l’époque de la conquête espagnole de l’Amérique. L’album fonctionne selon une mécanique atypique : à l’image de ces jeunes héros qui se frôlent mais jamais ne se rencontrent, les pages du livre sont séparées en deux. Le récit de Pigafetta, chroniqueur du voyage de Magellan, et les mythes et traditions des indiens de la Terre de feu ont inspiré ce récit.


“L’Enfer Vert”est inspirée de l’ambiance du film “Aguirre, la colère de Dieu” de Werner Herzog et des polars d’Agatha Christie, comme “Dix petits nègres” par exemple. L’histoire se situe au XVIe siècle, en pleine période de conquête du Nouveau Continent par le royaume d’Espagne. Un petit détachement de conquistadors est envoyé dans la jungle afin de vérifier les dires d’une carte qui indiquerait l’emplacement du mythique El Dorado. Les membres de l’escadron, livrés à eux-même dans une jungle hostile, sont mystérieusement assassinés tour à tour...

Une belle rencontre autour de la gravure, une technique franche qui donne toute son expressivité aux récits et leur force aux illustrations. Une seule couleur ou plusieurs, bois, lino, sérigraphie, quelque chose de noble au pays de l’édition.


Soyez curieux. Suivez le flyer. Venez nombreux !

dimanche 16 juin 2013

FEU ET GLACE

Leïla se dévoile, puis se cache. Leïla est faite d'extrèmes qui s'affrontent et se complètent dans ses images. Noir. Couleurs. Force et finesse. Pointes et volutes. Son trait noir comme un trait de Khôl ne cesse de bouger, vibrer, charmer, envoûter... C'est dire ! Merci Leïla.


La danse de la carpe bretonne



Truite fumée, pain noir et karteflür brünadar !

Pause copines





Merci à Hélène pour son son œil numérique toujours à l'affût. Pour toujours et à jamais merci à l'Atelier du Baignoir, aux truites fumées islandaises, à tous les passeurs d’infos, de plus en plus nombreux et autres faceboukeurs !

Un merci tout spécial aux bretons de passage ! Trugarez mad !

lundi 1 avril 2013

Goða helgi ferð


Chère Leïla, j'ai découvert ton travail sur ton projet réalisé à Ouessant et j'ai été séduite par la finesse et la souplesse de ton trait. Puis suite à notre rencontre, je suis allée sur ton site afin de mieux te connaître. Pour ton BWE des 12/13 et 14 avril, tu nous présentes des travaux venus de Ouessant et d'Islande... Deux îles. Des travaux très différents... Qu'est-ce qui t'a inspirée ? Influencée ? Guidée ? Raconte-nous...

Ces deux îles ont des traits communs mais les expériences et les travaux qui en découlent sont très variés. Je m’intéresse depuis longtemps aux îles, ces vaisseaux où les éléments ont le dessus sur les humains. Les climats souvent extrêmes, l’isolement, orientent les modes de vie et imposent des mentalités singulières.
Les activités géologiques, sismiques, océaniques, les respirations et battements de cœur de la terre y sont plus largement perceptibles.
Après plusieurs séjours dans diverses îles, j’ai eu la chance d’être invitée pour une première résidence artistique à Ouessant. L’expérience était unique : résider seule durant un mois dans le sémaphore du Créac’h, à la pointe Ouest de l’île,
dans la partie la plus sauvage, au plus près des vagues et à trois mètres de la corne de brume. Dans ce bâtiment froid destiné aux militaires, j’ai investi la salle de surveillance : presque 360°de vitres sur la mer.

Submergée par l’immensité bleue, j’ai fait la découverte de l’île à pied par les sentiers des douaniers.Ces excursions structuraient mes matinées tandis que le reste de la journée était consacré au dessin. C’est naturellement que j’ai commencé à tracer, de mémoire et directement à l’encre de Chine, les plantes rencontrées chaque jour. Dans ma tour de contrôle face à la mer, à l’abri du vent, une carte topographique de la petite flore Ouessantine s’est révélée.
Le dessin fait écho aux peintures Japonaises (Emaki, Gakan...), un autre voyage insulaire qui m’a très fortement marquée.
J’ai parfois voulu respirer hors de ce déroulé de papier en m’amusant des noms donnés aux lieux dits. Au final, le projet Enez-Eusa (ancien nom d’Ouessant) est une sorte de journal de bord, le compte rendu graphique d’une expérience monastique.


En Islande, l’expérience était très différente. J’y ai voyagé quelques temps avant d’être invitée pour le festival de l’hiver et de la lumière (Vetrarhátíð
). Baignée dans une langue inconnue, à une période où le soleil ne se lève que quelques heures, dans une micro société au fonctionnement propre, le rythme des journées était très étrange. Et les paysages tout autant.
Aux champs de laves solidifiées se succèdaient des plages noires, des fumeroles, un lac d’icebergs. J’ai retrouvé certaines plantes dessinées à Ouessant… La roche se plissait et la terre me dévoilait sa peau. Les mouvements terrestres étaient visibles à l’œil nu.
Au beau milieu des eaux, sur une terre faite de volcans actifs coupée par la plus grande faille sismique, je me suis sentie aussi proche des premières molécules venant des abysses que des étoiles ou des météorites. Les possibilités étaient infinies dans cette énergie première.
Retranscrire ces sensations par le papier, le trait, la couleur ne donne que des bribes d’un voyage fort mais encore tout frais.

Propos recueillis par Hélène et Arno

 

dimanche 31 mars 2013

LE BON WEEK-END DE LEÏLA ROSE WILLIS


Goða helgi ferð, quelques mots en islandais pour un voyage dessiné pas Leïla Rose Willis. De Ouessant à Reykjavik, ce 9ème épisode des Bons Week-ends vous emmènera dans un univers fort et sensible, aux traits noirs et tumultueux mais aussi aux couleurs chatoyantes. Murs blancs à Leïla Rose les 13 et 14 avril 2013 de 12 heures à 19 heures. Vernissage le vendredi 12 à partir de 18 heures.
Toujours chez Hélène et Arno, au 41 rue Jean de Bernardy, dans le 1er de Marseille.
Soyez curieux... Suivez le flyer...


dimanche 10 février 2013

VIBRATIONS ÉLECTRONIQUES


Une fois encore, ce Bon Week-End s'est déroulé avec son public et le dimanche soir, pour la première fois, nous avons eu notre live à la maison ; le groupe Maman s'est installé et pendant 30 minutes, leur son a envahi les moindres recoins de l'appartement, de l'immeuble... On se demande si les dessins de Yasmine n'auraient pas pu se mettre à bouger au rythme de ces plages sonores... ?!
 

Ce fut une belle histoire pour Yasmine et pour nous. De l'intimité créée par les échanges et rencontres de ce week-end ; du temps pour discuter, de la place pour s'installer et de quoi se ravitailler et boire. Merci Yasmine !


Ton monde et tes dessins m'interpellent toujours autant... Un trait noir fin, redoutable et tellement troublant comme l'écrivait Arno.


Merci à Hélène pour sa judicieuse collaboration et son œil numérique. Pour toujours merci à l'Atelier du Baignoir, aux généreux cuisiniers, à tous les passeurs d’infos et autres faceboukeurs !